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Marie-Noëlle Lienemann : Au revoir Royal
entretiens avec Philippe Cohen
2007, Ed. Perrin - Prix public : 13,50 euros
Depuis le 6 mai, on nous raconte une histoire à dormir debout : la gauche a imposé une candidate moderne et populaire grâce à une potion nouvelle : la démocratie paticipative. Bref, il n'a manqué que du temps à Séglène Royal. Voilà pourquoi i faut lui confier les rênes de la gauche afin qu'elle la conduise à la victoire en 2012. Elle devant, tous derrière en rang et admiratifs.
Cette "imposture Royal", Marie-Noëlle Lienemann, député européenne, ancienne ministre et militante de longue date, a décidé de la dénoncer, avec l'aide d'un dynamiteur en chef d'icônes - du Monde à Sarkozy en passant par B-HL-, Philippe Cohen.
Son récit, nourri d'anecdotes et de petits secrets de famille socialiste - notamment ceux entendus chaque semaine aux réunions du Bureau National du PS -, montre comment la gauche est devenue inaudible. Incapable d'inventer une stratégie et des solutions face à la mondialisation et au délitement de la République, elle a tout misé sur une improbable alliance entre bobos et exclus, ignorant ainsi la majorité du pays.
Marie-noëlle Lienemann demonte un à un tous les échafaudages friables d'un parti dénaturé, à la fois syndicat d'élus et reserve de technocrates. Sa colère rageuse et argumentée n'épargne personne, grâce à Philippe Cohen qui la pousse à aller jusqu'au bout de cette radiographie : oui, il faut tout changer à gauche pour reconquérir la confiance d'un peuple déboussolé.
Marie-Noëlle Lienemann, député européenne de la région Nord-Ouest, est l'auteur notamment de Ma part d'inventaire et du Scandale du logement.
Journaliste d'investigation, Philippe Cohen est notamment l'auteur du fameux livre La Face cachée du Monde avec Pierre Péan, et récemment de La Face karchée de Sarkozy aves Richard Malka et le dessinateur Riss, vendu à 200 000 exemplaires.
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Jacques Genereux : La Dissociété
384 pages, Ft : 16 x 24 cm - Prix public : 22 euros - 2006,
" Ce livre est motivé par la conviction qu’à l’époque des risques globaux, la plus imminente et la plus déterminante des catastrophes qui nous menacent est cette mutation anthropologique déjà bien avancée qui peut, en une ou deux générations à peine, transformer l’être humain en être dissocié, faire basculer les sociétés développées dans l’inhumanité de « dissociétés » peuplées d’individus dressés (dans tous les sens du terme) les uns contre les autres. Éradiquer ce risque commande notre capacité à faire face à tous les autres. Car seules d’authentiques sociétés, soudées par la solidarité et le primat du bien commun sur la performance individuelle, seront en mesure d’atteindre le niveau considérable et inédit de coopération et de cohésion qui sera indispensable, tant au sein des nations qu’entre les nations, pour affronter les grands défis du XXIe siècle.
C’est pourquoi ici, j’entends moins faire œuvre de science politique que de conscience politique. Car la dissociété qui nous menace n’est pas un dysfonctionnement technique dont la correction appellerait l’invention de politiques inédites. Il s’agit d’une maladie sociale dégénérative qui altère les consciences en leur inculquant une culture fausse mais auto-réalisatrice ".
Jacques Généreux, professeur à Sciences Po., auteur de nombreux best-sellers en économie et d’essais politiques amorce ici une refondation anthropologique de notre culture « moderne ». Crise du politique, hégémonie du néolibéralisme, souffrance au travail, exclusion, violence incivile,…tous les débats de notre temps s’éclairent ici à la lumière d’une question : qu’est-ce vraiment qu’un être « humain » ? Livre ambitieux donc, mais accessible, puisqu’au fond il nous parle de nous.
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Jean Luc Melenchon : En Quête de gauche
2007, Ed. Balland.
"Le livre que je publie aux éditions Balland [est] une démonstration argumentée et documentée et non un pamphlet d’humeur. Encore moins un "règlement de compte". J’expose avec des données et des arguments pourquoi la social-démocratie comme stratégie et comme réalité politique est aussi morte que le communisme d’Etat.
J’analyse pour cela ses réalisations récentes et ses résultats électoraux dans les pays de l’Europe du nord. Puis je démontre le lien entre la nouvelle orientation des partis sociaux démocrates qui a conduit partout à des désastres sociaux et électoraux avec la ligne "New democrat" installée par Clinton aux Etats-Unis. Relayée par Blair sur le continent européen, elle l’a finalement emporté partout après l’élimination de Lionel Jospin qui lui avait longtemps résisté.
Je montre tout cela textes en main.
Et de même je montre comment François Hollande et Ségolène Royal notamment, ont été en France les premiers relais de cette orientation dès 1984. Je cite les textes qui s’y rapportent.
Enfin je dis sans détour qu’il y a place en France pour un programme et un parti qui soit ancré dans l’orientation du socialisme historique. Je dis que nombreux sont ceux qui n’accepteront d’aucune manière l’alignement du Parti Socialiste sur cette orientation « Démocrate ». Par rapport à la faillite du communisme d’Etat et au naufrage de la social-démocratie, une force politique nouvelle est nécessaire.
Voila le plan de mon livre. Il respecte le lecteur en ceci qu’il argumente, produit des références de lieux et de faits, cite des documents. Même si l’on est en total désaccord avec toutes mes conclusions, j’estime qu’il mérite mieux que d’être réduit à « un règlement de compte ». Il mérite d’être pris en considération et il n’est pas juste de dire, sans l’avoir lu, que le débat politique « mérite mieux » et que mieux vaut « économiser ses deniers » comme j’ai entendu Ségolène Royal le dire (mais je suis prêt à admettre qu’il s’agissait peut-être d’une simplification médiatique).
Il n’est pas juste non plus de supprimer la librairie traditionnellement installée à l’université d’été du PS qui est souvent l’occasion pour beaucoup de documents de commencer à circuler et donc au moins de commencer à se comprendre les uns les autres sur pièce. Ceux qui prennent ces décisions savent parfaitement qu’elles ne passeront pas inaperçues. Ils préfèrent l’inconvénient de ce qui s’en dira a celui de devoir répondre à ce qui est écrit.
Ainsi va tout, dorénavant. Quel inconvénient y avait-il à m’admettre pour participer à l’animation des débats sur l’état de la gauche ? Suis-je celui qui en à le moins la pratique et la connaissance depuis le référendum ? Ou au débat qui accueillait les représentants des sociaux-démocrates européens ? N’était ce pas l’occasion rêvée d’apporter un démenti argumenté à mes démonstrations à leur sujet ? N’ai-je pas formellement souhaité y participer ? Que vaut après cela les grandes tirades de François Hollande sur le respect que nous nous devons, la nécessité de s’écouter et ainsi de suite ? /".
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Guillaume Bachelay : Désert d'avenir ? Le Parti socialiste, 1983-2007
128 pages, ENCYCLOPÉDIE DU SOCIALISME - Ft : 10,5 x 15 cm - Prix public : 7,5 euros - ISBN : 978-2-916333-18-2 - Parution en librairie : septembre 2007 -Diffusion Dilisco
"Rénovation", "reconstruction", "refondation" : au Parti socialiste, depuis la défaite présidentielle, chacun se pose en architecte.
Qu’il faille un leader rassembleur et sérieux, c’est entendu. Que le PS soit plus qu’une machine électorale, c’est souhaitable. Qu’il occupe tout le champ de la gauche, des anti-libéraux aux sociaux-démocrates, sans être l’otage des gauchistes et la béquille des centristes, c’est recommandé. Reste le hic principal : pourquoi peine-t-il à convaincre depuis qu’on l’a vu à l’oeuvre ?
La vérité, c’est que depuis le tournant de 1983 chaque socialiste est un contorsionniste multipliant luxations doctrinales et déchirures verbales. Bien sûr, à l’extérieur, pas question de tenir le langage abrupt de l’adaptation ! Parenthèse de la rigueur , ni-ni , ouvertures de capital , ordre juste , les trouvailles rhétoriques masquent les revirements et les renoncements. Résultat : les catégories populaires et les couches moyennes déclassées ont déserté la gauche. On l’a vu le 21 avril 2002. Rebelote en 2007.
La leçon de cette histoire, c’est que la gauche doit clarifier son rapport au monde qui vient. Mais clarification ne veut pas dire droitisation ! Pour un socialiste, le principal problème commence quand la contrainte du réel ne lui apparaît plus comme une donnée extérieure à laquelle il peut opposer une politique, mais comme l’intériorisation de l’impossibilité d’agir. C’est alors que le gestionnaire tue le réformiste, que la droite consume la gauche et que les dégelées succèdent aux déroutes.
Guillaume Bachelay, 33 ans, est membre du Conseil national du Parti socialiste. Après avoir été chargé de cours en philosophie politique à l’université, il a été membre du cabinet de Laurent Fabius, président de l’Assemblée nationale puis ministre de l’Economie et des Finances. De 2004 à 2007, il a coordonné la Maison des élus socialistes et républicains. Il est aussi élu local.
Pour le commander dés maintenant, ci-joint BON DE SOUSCRIPTION à télécharger : guillaume_bachelay.pdf
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Claude Bartolone : Une élection "Imperdable" entretiens avec Gérard Leclerc
2007, Ed. de l'Archipel.
Cinq années de chiraquisme, plombées par la crise des banlieues, du CPE et de l'affaire Clearstream. Un Président et un Premier ministre moribonds, lâchés par l'opinion. Une candidate charismatique, donnée gagnante par tous fin 2006. Un adversaire de droite qui multiplie les dérapages et fait figure d'épouvantail pour nombre de Français ...
Puis le 6 Mai 2007,une défaite cinglante. La troisième, d'affilée, à une présidentielle. Combien d'élections « imperdables » la gauche devra-t-elle encore perdre avant d'espérer l'emporter ?
Claude Bartolone ne croit ni à la malédiction ni à la malchance. Parce qu'il a suivi la campagne socialiste au jour le jour, parce qu'il connaît les acteurs et les coulisses, il apporte aujourd'hui un témoignage sans complaisance sur les erreurs stratégiques qui ont transformés le PS en « machine à perdre ». Sans ménager Ségolène Royal ni les responsables de cette déroute, il livre son analyse et dessine les conditions de la nécessaire reconstruction de la gauche.
Claude Bartolone, né en 1951 à Tunis, est député de Seine-Saint-Denis. Ministre de la Ville de 1998 à 2002, il a été chargé des relations avec la presse lors de la campagne présidentielle 2007. Gérard Leclerc, rédacteur en chef à France 3, est l'auteur, notamment, de La Guerre des deux roses (La Table ronde, 2006), ainsi que d'entretiens avec Jean Louis Borloo (L'Architecte et l'Horloger, ed. Du Moment, 2006).
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Le scandale du logement de Marie Noëlle Lienemann
250 pages, 2005, Ed. J.C. Gawsewitch. L'auteure est députée européenne, vice-présidente de la région Nord-Pas de Calais. Elle a été deux fois ministre du Logement, en 2001/2002 et en 1992/1993.
Il y a urgence. Le logement est trop cher, le logement social trop rare. Les prix de l’immobilier flambent : ils ont doublé en 7 ans. Les ventes à la découpe sont en plein essor : à Paris, en 10 ans, elles ont concerné 62 000 logements, ce qui représente 15% des transactions. La ségrégation spatiale et les discriminations dans l’accès au logement minent la cohésion de notre société. Les gouvernements de droite au pouvoir depuis 2002 sont restés inertes. Pire même, sous Raffarin et Villepin, la République a soutenu avec déraison le marché. La création en 2003 des sociétés immobilières d’investissement cotées –exonérées d’impôt sur les plus-values et les bénéfices moyennant le paiement d’une taxe de sortie– a renforcé la spéculation, les ventes à la découpe, et a privé de ressources le budget de l’Etat. L’avantage fiscal « Robien » a encouragé une véritable industrie de la vente de produits défiscalisés sans contrepartie sociale, ignorant les vrais besoins et contribué à la dérive des coûts. Enfin l’allongement de la durée des prêts, seule à même de rendre supportable la hausse des prix, accroît les risques pour les emprunteurs et augmente leur endettement.
Il faut donc une politique radicalement différente, et aller dans trois directions :
1 - Revenir à des prix raisonnables et lutter contre la spéculation immobilière, en instaurant un moratoire sur les loyers en guise de rattrapage, en encadrant mieux l’évolution des loyers et des transactions immobilières, en limitant de façon draconienne les ventes à la découpe et en renforçant la fiscalité sur les plus-values immobilières et foncières. Quant à la défiscalisation « Robien » et aux cadeaux faits récemment aux sociétés foncières, ils ne sauraient perdurer. Enfin, la généralisation des établissements publics fonciers locaux permettrait la constitution rapide de réserves foncières indispensables pour réaliser du logement social.
2 - Répondre aux vrais besoins, en construisant 500 000 logements par an, dont une majorité de logements sociaux. Il manque deux millions de logements en France : je propose de rattraper ce retard en 4 ans. Si l’accession sociale à la propriété, et non pas la fausse bonne idée de la vente des immeubles HLM, doit être relancée, je souhaite donner également un nouveau souffle aux HLM. C’est plus de 120 000 logements locatifs HLM qui doivent être construits chaque année, avec une proportion importante de logements vraiment sociaux. Pour cela, l'auteure préconise le financement par l’Etat du tiers du prix du foncier et la création d’un prêt HLM à taux zéro pour les constructions. L’accession sociale sécurisée doit être relancée avec une TVA à 5,5% pour les foyers gagnant moins de 3 SMIC. En outre, une loi foncière faciliterait la mobilisation des terrains de l’Etat et rendrait obligatoire la réalisation de 20% de logements sociaux dans toute opération immobilière, à l’instar de ce que Bertrand Delanoë a imposé à Paris.
3 - Casser les ghettos et réussir le brassage social. A rebours des lenteurs actuelles de la politique de la ville il faut réduire le décalage entre les intentions affichées et les actions effectivement menées. A cette fin, le droit au logement doit devenir opposable pour contraindre la puissance publique à une obligation de résultat. Mais le débat doit s’instaurer vite sur les moyens indispensables pour y parvenir.
L'auteure propose aussi de créer une sécurité sociale pour le logement : la Couverture logement universelle qui sécurisera simultanément le bailleur et le locataire, en levant les obstacles financiers à l’accès au logement (caution, garantie) et au maintien dans les lieux (prévention des expulsions).
Rien ne sera possible sans une mobilisation générale, avec la création d’une grande administration du logement et de la ville, pilier d’un service public du logement, garant de l’opposabilité du droit et sans une relance financière : le pays doit consacrer désormais 2% de son PIB aux dépenses publiques pour le logement grâce à la fiscalité sur les plus-values immobilières, à l’extension du 1% logement aux entreprises et collectivités publiques, à la taxation des logements vides, à l’utilisation pleine et entière du livret A qu’il faut défendre à Bruxelles, à l’orientation de l’épargne des Français vers cet enjeu. La gauche doit mettre la nouvelle politique du logement dans ses toutes premières priorités et ouvrir la voie à une civilisation de l’urbanité républicaine !
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Ma France laïque, par Sophia Chikirou
230 pages, 2007, Ed. La Martinière. L'auteure est une militante engagée de 27 ans, présidente de l'association "Votez !". Elle était membre du Conseil national du parti socialiste jusqu'en 2007.
Peut-on continuer à vivre ensemble et comment ? Pour Sophia Chikirou, cette question surplombe toutes les autres : ne pas y répondre ou la contourner revient à vider de son sens la politique. De son parcours, qu’elle juge semblable à celui de millions de Français issus des différentes vagues de migration et d’immigration qu’a connues la France, elle tire la conviction que la République est une chance. De son expérience politique et associative, elle nous livre un regard franc, sans concession, qui n’épargne pas même sa propre famille politique dont certaines pratiques, qu’elle dénonce, encouragent le communautarisme. Son analyse stimulante et ses solutions pertinentes couvrent ce qu’elle estime être le champ de la laïcité : un principe qui ne se résume pas à la loi de séparation des Eglises et de l’Etat (1905) mais concerne au plus haut degré le quotidien des Français, à la ville, au travail, à l’école et leur rapport à la politique. Mohamemd Abdi, Claude Bartolone, Gaston Kelman, Henri Pena-Ruiz, Alain Seksig et Antoine Sfeir apportent leur regard de spécialistes sur un certain nombre de questions d’actualité.
Parce que la laïcité a permis à Sophia Chikirou d’être la femme émancipée qu’elle est aujourd’hui, elle veut, pour tous les autres, que ce principe d’organisation de la vie connaisse un retour de flamme et porte les espérances des jeunes.