L'esprit et l'équipe de ce blog
Militants socialistes à Paris, nous sommes convaincus qu'il faut dialoguer et rassembler à gauche. Voici quelques réflexions qui fondent notre engagement.
Audrey Aït Kheddache (15e arrondt), Violette Attal-Lefi (12e), Daniel Chassagne (19e), Manuela Delahaye (14e), Daniel Dhombres (8e), Patrice Gravoin (15e), Xavier Golczyk (19e), Jean-Marcel Guillaume (7e), Pierre Jacobs (18e), Nicolas Goarant (20e), Jean-Pierre Martin (18e), Salomé Meirs-Naem (10e), Bertrand Périssé (12e), Fredericke Rousseau (3e), Frédéric Sans (20e), Gérard Zaepfel (Minéfi)
Ce blog veut renforcer la belle cause du socialisme républicain. Sans manichéisme, il accueillera idées et opinions (pourquoi pas les vôtres ?), mutualisera infos sociales et politiques, pour compléter la boîte à outils citoyenne. Notre conviction est que le vieux combat pour l'émancipation et l'égalité ne doit pas faiblir. Car l'injustice ou l'aveuglement marquent encore le temps présent, malgré la formidable avancée du savoir, du développement et des échanges.
RESISTER
Aucune révérence, donc, de notre part, envers l'insolente domination de l'argent et le règne de la concurrence marchande, qu'il faut réduire par la contrainte publique pour la redistribution et le juste-échange, et non pas exacerber au risque de la misère maintenue, de la standardisation culturelle et du désastre écologique.
Aucune indulgence non plus pour le mépris des droits et libertés, qu'il soit extrême dans la dure réalité des dictatures (comme en Chine), ou ponctuel dans nos pays libres (comme les peines‑planchers automatiques prônées par l'Ump, ou autres coups de menton sécuritaires qui ne devraient pas avoir leur place à gauche).
PROPOSER
Si l'on veut le pain et les roses, la République jusqu'au bout, la liberté pour tous, il faut les construire, en responsabilité :
– Défendre les conquêtes sociales (Sécu, 35 heures), sans s'en excuser devant les médias dominants, mais aussi les étendre et les renouveler face aux situations d'aujourd'hui (ainsi, le droit opposable au logement... et les moyens pour l'appliquer) ;
– Inventer le possible, avec toute la société, et engager la puissance publique (lois, Etat, collectivités, services publics) pour instaurer et garantir le vivre ensemble, du local à l'international.
Sur la scène politique, ce blog préfèrera à l'image le courage, et à la flatterie de l'opinion, l'engagement sur des solutions.
INFORMER ET DEBATTRE
La gauche s'incarne dans des mouvements, organisations et positions institutionnelles, que nous contribuerons à mieux faire connaître, mais aussi à jauger à l'aune de leur propre idéal.
Aucune étiquette, aucun galon, jamais, n'a certifié le bien-fondé d'une politique. Le débat et le libre examen sont donc utiles pour enrichir, rassembler, nuancer et, au besoin, corriger la trajectoire.
Riche de sa tradition, consciente aussi de ses douloureux ratés, la gauche est une quête collective, celle de la devise républicaine française. Essayons de nous en montrer dignes./.
Chers camarades,
tout d'abord bravo pour ce site que je découvre grâce au mail reçu !
J'espère que vous laisserez une petite place pour le modeste militant socialiste que je suis, malgré le fait que je ne soutienne pas la candidature de Mme Royal !
Des réunions ou rencontres sont-elles prévues ? Quel est le programme de ce nouveau groupe ? Comment comptez-vous peser lors du prochain congrès ? Autour de qui ?
Merci pour votre réponse, votre transparence vous honorera.
Amicalement,
Luc Mandret (PS-18ème CGO)
Rédigé par: Lancelot | le 12 avril 2007 à 18h05
Félicitations pour vos travaux.
Bon courage à toute l'équipe de Priorité à Gauche.
Fraternellement,
Alexis Corbière
Rédigé par: Corbière Alexis | le 13 avril 2007 à 00h48
Bonjour à vous !
En fait, je réagis à..la réaction d'Edouard de l'Ouest. Les 35 heures sont autant une avancée sociale, et causent autant de bouleversements à contrôler que les précédentes avancées qui ont jalonné le siècle dernier. Chaque fois, les mêmes réactions négatives, toujours la même peur de contraintes sur l'entreprise, de coût irratrapable pour l'économie. Pourtant, ceux qui aujourd'hui critiquent les 35 heures ne songeraient pas une seconde à revenir sur les 39h ou 40h, ou le jour de repos hebdomadaire, ou encore les congés payés ou les règlements sur le travail des enfants !
Donc ce problème est un faux problème.
Quant au persiflage, assez réactionnaire, pour tout dire, et nourri de cet éternel machisme sous-jacent de la société française, il date, lui aussi, d'un autre âge. Faut-il rappeler la déshérence dans laquelle se trouvait le PS en 2002 ? Doit-on rappeler l'éloignement de l'électorat populaire - un comble ! - au mome nt où une droite parmi les plus dures entamait un règne sans partage ?
Le mérite de Ségolène Royal est d'abord et précisément là: rappeler certains principes de bases, rappeler quelques fondamentaux à ceux qui, dans le parti, avaient tendance à oublier que l'accompagnement tranquille du libéralisme n'est pas la seule voie. Ces gestionnaires sympathiques mais loin du peuple, ces économistes de gauche très sympathiques aux Medef n'ont pas aimé, on s'en doute, que quelqu'un - une femme, qui plus est, avouons-le ! - viennent leur rappeler à quel point les citoyens devaient revenir au centre des décisions qui les concernent. A quel point un regard de gauche se devait de balayer tout le spectre de la société française, tous ses symboles, toutes ses valeurs. Et qu'il n'était plus question de se recroqueviller sur les classiques devenus stériles, auxquels les gens n'adhèraient plus.
La "révolte intacte" qu'il faut garder au coeur, comme le dit Ségolène Royal, doit aider à avancer, pas à camper sur des traditions politiques immobiles.
C'est cela qui explique l'afflux de nouveaux adhérents qui, presque tous, retrouvent l'esprit, le parfum, l'authenticité des combats de 81, grâce à elle.
Une vraie gauche qui avance, et plus de ces postures figées qu'on ne croit plus. Bien sûr, Dominique Strauss-Kahn personnalise à sa façon cette volonté d'avancer, mais son baluchon ne semble pas assez rempli du souvenir de la gauche populaire, ce qui, s'il effraie moins la droite, ne séduit plus assez la gauche.
Ségolène Royal, par la proximité revendiquée avec le peuple, par le mouvement qu'elle propose à tous, peut-être trop brutal, peut-être trop profond ou trop rapide, est une chance pour le PS avant d'en être une pour la France.
Rédigé par: Thierry Recher | le 26 avril 2007 à 10h08