Dans l’entre deux tours, la campagne s’est réveillée entre gauche et droite autour du projet de TVA soi-disant « sociale ». C’est Laurent Fabius qui, le premier, a soulevé ce sujet. C’est lui qui a fait avouer au gouvernement qu’il envisageait de relever la TVA. C’est encore lui qui a déconstruit l’argumentation de la droite et donné les arguments de la contre-offensive à nos candidats sur le terrain.
source : http://www.laurent-fabius.net/
7 JUIN : Meeting du Zénith de Lille
Laurent Fabius demande à François Fillon d’indiquer clairement ses intentions sur le financement des allégements fiscaux promis par le gouvernement. : « Le Premier ministre actuel a souvent l’occasion de s’exprimer ces temps-ci. Alors je lui pose en votre nom cette question simple : peut-il s’engager avant le premier tour, le deuxième tour des élections, à ce que dans les cinq ans qui viennent, il n’y ait pas d’augmentation de la TVA ? S’il répond, dont acte. S’il ne répond pas, ou s’il trouve des biais, cela signifie que tous les électeurs doivent savoir que lorsqu’on leur promet des allègements fiscaux, après les élections, si l’UMP l’emporte, ce sera quelques cadeaux pour quelques-uns et l’augmentation de la TVA pour tout le monde. »
Verbatim
10 JUIN : Soirée électorale sur TF1
Devant l’absence de réponse du gouvernement, Laurent Fabius profite de la présence de Jean-Louis Borloo sur le plateau pour lui poser directement la question : le gouvernement compte-t-il augmenter la TVA ? : Le ministre de l’Economie Jean-Louis Borloo n’a pas exclu dimanche soir "l’éventualité" d’une augmentation de la TVA, expliquant sur TF1 que "rien n’est tranché dans ce domaine". "Nicolas Sarkozy veut qu’on arrête dans ce pays de taxer l’emploi", a expliqué M. Borloo. "On va regarder l’ensemble des sujets, y compris d’ailleurs comme nos amis allemands, y compris l’éventualité de la TVA. Rien n’est tranché dans ce domaine". Il avait été interpellé par le socialiste Laurent Fabius, qui s’est dit "persuadé" que le gouvernement garde "sous le coude" une augmentation de la TVA pour financer les mesures fiscales annoncées. Mais "aucune disposition pour l’instant n’a été arrêtée", a assuré Jean-Louis Borloo, expliquant que "la règle de fond, c’est qu’on veut détaxer le travail".
Verbatim / Dépêche
Verbatim / Dépêche : Jean-Louis Borloo a refusé dimanche soir sur TF1 de se prononcer sur une augmentation de la TVA pour financer le plan pour la fiscalité et l’emploi. "On va regarder de près l’ensemble des sujets, y compris d’ailleurs comme nos amis allemands, y compris l’éventualité de la TVA. Rien n’est tranché dans ce domaine", a-t-il dit. "Nicolas Sarkozy veut qu’on arrête dans ce pays de taxer l’emploi, a déclaré le ministre en réponse au socialiste Laurent Fabius qui lui demandait s’il allait augmenter la TVA.
Commentaire du Parisien, édition du 14 juin : "A tout seigneur tout honneur : c’est Laurent Fabius qui, dimanche dernier à la télévision, avait poussé dans ses retranchements Jean-Louis Borloo, forçant le ministre de l’Economie à dévoiler son plan d’augmentation de la TVA."
12 JUIN : Point presse au siège du PS
La veille, en meeting à Nancy, le Premier ministre a été forcé d’admettre qu’il voulait « ouvrir le chantier de la TVA sociale ». Jean Arthuis, président de la commission des finances du Sénat, a même évoqué une hausse de cinq points du taux de TVA. Laurent Fabius leur répond.. « J’avais déjà lancé cette question, notamment lors du meeting de Lille, avant le 1er tour, à l’intention du Premier ministre en lui demandant de préciser si son intention était d’instituer une augmentation de la TVA. Nous constations en effet que nombre de cadeaux fiscaux faits à quelques uns n’étaient pas financés. Je constate que cette idée se précise et que face aux friandises fiscales, la TVA sociale, qui n’a de sociale que le nom, va frapper tous les Français et se révéler antisociale. A chaque bulletin électoral à droite, on augmente la TVA pour financer quelques avantages à certains au détriment d’une ponction sur le pouvoir d’achat de tous. Ce matin, Monsieur Artuis dans une interview au journal Les Echos, précise même qu’il a un projet d’augmentation de 5%. C’est énorme et injuste. L’exemple allemand retenu, oubli de préciser que pour une augmentation de 3 points, ce sont 2/3 des recettes qui ont été affectées au budget de l’Etat. Nous nous opposons à cette TVA sociale. Le temps des douceurs d’avant les élections va se révéler le temps des additions après les élections pour financer toutes les promesses. Dans les jours qui viennent, nos candidats et nos militants doivent aller au contact avec les électeurs pour freiner la vague bleue et trouver un équilibre du pouvoir, en combattant les projets du gouvernement sur les questions de TVA, de santé, d’école ou d’emploi dans un esprit de combativité et d’unité. »
Verbatim / Compte-rendu du point presse sur le site internet du PS
12 JUIN : Interview sur I>Télé
13 JUIN : Interview sur France 2 (les « 4 vérités »)
Verbatim / Dépêche. Laurent Fabius juge "énorme" la hausse de cinq points de la TVA envisagée par le gouvernement et estime qu’elle risque d’amputer sensiblement le pouvoir d’achat des Français". Aujourd’hui, la TVA c’est 19,6%. Si on augmente de cinq points, cela veut dire que la TVA augmente de 25%, c’est absolument énorme", a déclaré l’ancien premier ministre socialiste sur France 2.
Le Premier ministre François Fillon a exclu mardi soir pour 2008 toute hausse de la TVA, qui pourrait à terme être de l’ordre, selon lui, de cinq points. A l’opposé de François Fillon, Laurent Fabius juge qu’une telle mesure aurait des répercussions négatives sur les prix et l’emploi. "Il n’y a aucune garantie d’aucune sorte (...) cela risque de se traduire par une augmentation des prix (...) donc risque d’amputation sur le pouvoir d’achat et du même coup, cela risque d’avoir des conséquences négatives sur l’emploi", a-t-il jugé.
Laurent Fabius a ironisé sur le changement d’appellation de cette mesure, d’abord présentée comme une "TVA sociale", puis mardi soir par François Fillon comme une "TVA anti-délocalisations". "Il y a une espèce de nominalisme verbal. Quand le gouvernement va s’apprêter à augmenter les taxes sur la santé, il appelle cela ’franchise’. Maintenant, augmentation de la TVA on appelle cela ’anti-délocalisations’".