Il fallait, pour gagner la présidentielle, le 6 mai, défendre une vraie alternative sociale : redistribuer aux salaires les 160 milliards d’euros qui ont été siphonnés par les profits, ramener la durée réelle du travail au plus prés de la durée légale, rendre les heures supplémentaires plus coûteuses que l’embauche, instaurer un contrôle de la puissance publique sur les licenciements abusifs et boursiers, augmenter les droits des syndicats avec un Code du travail plus protecteur, défendre le droit à la retraite à 60 ans à taux plein, assurer la gratuité des soins, défendre des impôts directs et progressifs, investir massivement dans l’école publique, renforcer et étendre les services publics...
Source : http://www.democratie-socialisme.org/
Refonder la gauche, pour une VIe République sociale, parlementaire, laïque, cela veut dire imposer ces thèmes dans les combats au jour le jour face à Sarkozy. Parler de 2012, n’a pas de sens, sauf à dire aux pauvres gens désespérés : « attendez cinq ans ! ». Qu’en sait-on ? Sarkozy et sa politique anti sociale peuvent être battus avant !
Unité de toute la gauche ! Car rien de grand ne s’est jamais fait en France sans unité de toute la gauche. Et tout s’est toujours défait quand des sirènes centristes sont venus nous en détourner.
Certains visent à créer une « Die Linke » à la française : il est vrai qu’en Allemagne, le SPD est en coalition avec la droite. Si les dirigeants du PS veulent aller dans ce sens, s’ils font encore des « synthèses » trompeuses, s’ils n’écoutent pas leur propre gauche, et si un « putsch » vise à imposer « une chef » sans inventaire, pour recommencer la même erreur sans véritable débat de congrès, les partisans d’un « Die Linke » auront du poids.
Mais quel sera le résultat ? On se retrouvera avec deux partis de gauche, l’un plus à gauche et l’autre plus droitier... Et il faudra encore des années pour qu’ils discutent et s’allient, pour un indispensable programme commun afin de battre la droite ! Dans cette alliance, les sociaux libéraux, appuyés par les médias, continueront d’avoir les mains libres et de torpiller tout changement profond.
Pourquoi ne pas défendre un grand parti de gauche unifié ? Une sorte de Congrès de Tours à l’envers ? Des assises unitaires dans tout le pays pour le préparer ? Des règles démocratiques transparentes ? Dans un tel débat rassemblant toute la gauche, les « sociaux-libéraux » y seraient minoritaires !
Qu’au sein du PS, Emmanuelli, Hamon, Fabius, Lienemann, Mélenchon, Vidalies, Maurel, Moglia, Dolez, (Filoche), nous mettions autour d’une table, construisions les bases d’une gauche socialiste unifiée capable d’ancrer le PS à gauche, de le diriger. Que les mêmes et MG Buffet, D. Voynet, J. Bové, et tant d’autres, se rencontrent et initient une même démarche pour toute la gauche. François Hollande entendra, lui qui met à juste titre l’unité du Ps avant tout et refuse le dérapage au centre. Il faut des initiatives publiques, bilatérales et multilatérales, qui peu à peu, mêlent tous les dirigeants de gauche. Si Besancenot et Laguillier veulent participer au débat, bienvenue ! S’ils s’en excluent ce sera leur affaire. La gauche est potentiellement majoritaire dans ce pays, si ses dirigeants s’entendent et se mettent à sa hauteur.