Estimant l'association Ni Putes Ni Soumises instrumentalisée depuis l'arrivée de Fadela Amara au gouvernement, de nombreux dissidents fondent "Insoumis-es", pour "continuer à défendre les valeurs universelles du féminisme républicain et laïque. Sans esprit partisan ni étiquette. Dans l'optique d'une double lutte, ni victimaire ni sécuritaire"". 13 nov 07
"Nous sommes membres fondateurs, militants, parrains ou marraines, ou simples sympathisants du Mouvement Ni Putes Ni Soumises (NPNS). Nous avons partagé ses combats et nous continuons d'en partager les valeurs", écrivent les signataires. "Nous avons porté les idéaux d'égalité, de mixité, de laïcité et de respect partout en France mais plus particulièrement en direction des habitants et des femmes de nos quartiers. Nous continuons de refuser de voir ces quartiers populaires devenir des zones de non droit, abandonnées à la loi du plus fort, à la politique de l'omerta, au repli communautaire ou aux convoitises intégristes", ajoutent-ils.
Instrumentalisation
Ils refusent que leur parole soit "instrumentalisée au service d'une politique sécuritaire" estimant que c'est le cas depuis que leur ancienne présidente, Fadela Amara, est devenue numéro deux de la ministre du Logement, Christine Boutin, "bien connue pour son militantisme anti-laïque et anti-féministe". "Nous aimons le courage et la force de caractère de Fadela", poursuivent les signataires qui cependant n'admettent pas son silence face aux revendications des mal-logés installés rue de la Banque dans le centre de Paris et ses prises de positions récentes. Ils protestent aussi contre le statut actuel de Mohamed Abdi, à la fois conseiller spécial de Fadela Amara au ministère et secrétaire général de NPNS./.