Annoncer que France Télévision ne bénéficiera plus de publicité lors d'une conférence multidiffusée, voilà une solution originale pour faire exploser les cours des actions des télés privées et créer du pouvoir d'achat !
Sylvain Lapoix, Marianne2.fr du 8 Janvier 2007
Mardi 8 janvier aurait pu être une journée ordinaire à la Bourse de Paris, un jour de fluctuation sans surprise et de petites prises d'actifs sans ambition. Mais, dans son infinie miséricorde, Nicolas Sarkozy en a décidé autrement : profitant de la couverture quasi exhaustive de sa conférence de presse par les chaînes de télévision, le chef de l'Etat a fait part de son intention de supprimer la publicité sur le service public.
L'effet en fut immédiat : au moment où il prononce ces mots, aux alentours de 10h55, 300 000 ordres d'achat sont donnés sur l'action TF1 (selon Boursorama). Son cours d'ouverture (16,41€) connait une explosion de 14% pour atteindre, à 14h00, 19,71€ !
L'effet en fut immédiat : au moment où il prononce ces mots, aux alentours de 10h55, 300 000 ordres d'achat sont donnés sur l'action TF1 (selon Boursorama). Son cours d'ouverture (16,41€) connait une explosion de 14% pour atteindre, à 14h00, 19,71€ !
Metropole Télévision (M6) a moins de chance (il faut dire que ses parts de marché publicitaires sont moins juteuses) : son action n'augmentera que de 7,89% (50 000 ordres d'achat à 10h55), passant de 16,26 à 17,84€.
Une progression moindre pour le groupe Bouygues (maison mère de TF1) qui ne grimpe que de 3,66%, lancés par 50 000 ordres d'achat au moment clé, atteignant un pic de 55,09€ (soit un peu plus de 2€ d'appréciation par rapport au cour d'ouverture). Aubaine qui fait le titre de la plupart des sites spécialisés : « les valeurs médias « boostent » le CAC ». Plus un point dans la matinée pour l'indice de cotation du marché parisien : ça ne se refuse pas !
On se souvient que Bouygues et TF1 demandaient que l'on baisse simplement les quotas de production française. Apparemment cette demande s'est quelque peu enlisée dans les sables du Grenelle de l'audiovisuel organisé par Georges-Marc Benamou. En revanche, la réforme annoncée par Nicolas Sarkozy est une divine surprise qui leur laisse espérer aux opérateurs privés le partage d'un gâteau de quelque 800 millions de recettes publicitaires (chiffre 2007) de France Télévision. Et pour tout de suite une remontée spectaculaire de l'action. Martin peut être fier de son ami Nicolas.
On se souvient que Bouygues et TF1 demandaient que l'on baisse simplement les quotas de production française. Apparemment cette demande s'est quelque peu enlisée dans les sables du Grenelle de l'audiovisuel organisé par Georges-Marc Benamou. En revanche, la réforme annoncée par Nicolas Sarkozy est une divine surprise qui leur laisse espérer aux opérateurs privés le partage d'un gâteau de quelque 800 millions de recettes publicitaires (chiffre 2007) de France Télévision. Et pour tout de suite une remontée spectaculaire de l'action. Martin peut être fier de son ami Nicolas.