Il y a quatre ans, la Cour internationale de justice jugeait illégale la barrière bétonnée construite par Israël en Cisjordanie. L'organisation israélienne de défense des droits de l'homme B'Tselem dénonce le non-respect de cet avis par l'Etat hébreu.
LIBERATION.FR : mercredi 9 juillet 2008
Des heurts ont opposé ce mercredi des soldats israéliens à quelque 200 personnes qui manifestaient en Cisjordanie contre le mur de séparation israélien, à l'occasion du 4ème "anniversaire" de l'avis de la Cour internationale de justice (CIJ) le jugeant illégal et exigeant son démantèlement.
Des dizaines de manifestants ont lancé des pierres et sont montés sur des bulldozers israéliens participant à la construction d'un tronçon de la barrière à Nilin, un village à l'est de Ramallah et symbole de la contestation contre le mur. "A bas l'occupation!" ont crié les manifestants, dont certains brandissaient des drapeaux palestiniens.
Les soldats israéliens ont d'abord utilisé des gaz lacrymogènes pour les disperser, puis ont tiré des balles caoutchoutées, blessant au moins sept personnes, dont des activistes étrangers, a affirmé à l'AFP Salah al-Khawaja, un des organisateurs de la protestation.
Près de Bethléem (sud de la Cisjordanie), environ 150 personnes ont manifesté, selon un journaliste de l'AFP. Des échauffourées ont également éclaté avec des soldats israéliens sans faire de victimes. D'autres manifestations se sont déroulées près de Tulkarem et Qalqiliya (nord).
"Emeutes violentes"
De son côté, un porte-parole de l'armée israélienne a fait état d'"émeutes violentes". Un soldat et un ouvrier employé sur le chantier de la barrière ont été blessés par des tirs de pierre, selon ce porte-parole.
«Notre objectif est de stopper les bulldozers. Aujourd'hui, il y aura des manifestations partout en Cisjordanie pour marquer l'anniversaire de la décision de la Cour de la Haye, a affirmé Salah al-Khawaja. Qu'espèrent les Israéliens des agriculteurs quand ceux-ci voient leurs arbres déracinés? Ils veulent juste pouvoir vivre.»
Pour Hassan Moussa, 33 ans, un enseignant venu manifester avec son fils de 7 ans, Israël «veut transférer les Palestiniens et les expulser de leurs terres» en construisant la barrière. «Le mur affecte tout le monde ici», dit l'enseignant, soulignant qu'il avait été blessé lors d'une précédente manifestation.
Dans un même temps, B'Tselem dénonce dans un communiqué le fait que l'Etat hébreu n'a pas procédé aux modifications du tracé de la barrière de séparation en Cisjordanie ordonnées ces dernières années par la Cour suprême israélienne. B'Tselem est la principale organisation israélienne de défense des droit de l'homme dans les territoires palestiniens occupés.
En septembre 2005, juin 2006, et septembre 2007, «la Cour Suprême israélienne a annulé trois tronçons du mur, sur la base des nuisances causées aux Palestiniens étaient disproportionnées et a ordonné à l'Etat de les déplacer. L'Etat n'a toujours déplacé la barrière dans aucun de ces secteurs», dénonce B'Tselem.
723 kilomètres de long une fois achevé
Par ailleurs, l'ONG rappelle qu'en mai dernier 409 kilomètres de mur ont été construits, soit 57% du tracé final, alors que 66 km (6%) sont actuellement en construction. Au final, le mur doit s'étendre sur 723 kilomètres et empiéter sur 11,9% de la Cisjordanie.
Le communiqué conclut sur «le droit et le devoir d'Israël à protéger ses citoyens et résidents des attaques terroristes». Mais B'Tselem considère que la construction d'une barrière de sécurité, qui, selon les gouvernements successifs, a permis de fortement réduire le nombre d'attentats palestiniens, doit se faire «le long de la ligne verte (d'armistice de 1967) ou sur son territoire».
«Le tracé actuel n'est pas fondé sur des considérations de sécurité, mais sert à maintenir et à étendre les colonies», accuse l'ONG israélienne.
Les soldats israéliens ont d'abord utilisé des gaz lacrymogènes pour les disperser, puis ont tiré des balles caoutchoutées, blessant au moins sept personnes, dont des activistes étrangers, a affirmé à l'AFP Salah al-Khawaja, un des organisateurs de la protestation.
Près de Bethléem (sud de la Cisjordanie), environ 150 personnes ont manifesté, selon un journaliste de l'AFP. Des échauffourées ont également éclaté avec des soldats israéliens sans faire de victimes. D'autres manifestations se sont déroulées près de Tulkarem et Qalqiliya (nord).
"Emeutes violentes"
De son côté, un porte-parole de l'armée israélienne a fait état d'"émeutes violentes". Un soldat et un ouvrier employé sur le chantier de la barrière ont été blessés par des tirs de pierre, selon ce porte-parole.
«Notre objectif est de stopper les bulldozers. Aujourd'hui, il y aura des manifestations partout en Cisjordanie pour marquer l'anniversaire de la décision de la Cour de la Haye, a affirmé Salah al-Khawaja. Qu'espèrent les Israéliens des agriculteurs quand ceux-ci voient leurs arbres déracinés? Ils veulent juste pouvoir vivre.»
Pour Hassan Moussa, 33 ans, un enseignant venu manifester avec son fils de 7 ans, Israël «veut transférer les Palestiniens et les expulser de leurs terres» en construisant la barrière. «Le mur affecte tout le monde ici», dit l'enseignant, soulignant qu'il avait été blessé lors d'une précédente manifestation.
Dans un même temps, B'Tselem dénonce dans un communiqué le fait que l'Etat hébreu n'a pas procédé aux modifications du tracé de la barrière de séparation en Cisjordanie ordonnées ces dernières années par la Cour suprême israélienne. B'Tselem est la principale organisation israélienne de défense des droit de l'homme dans les territoires palestiniens occupés.
En septembre 2005, juin 2006, et septembre 2007, «la Cour Suprême israélienne a annulé trois tronçons du mur, sur la base des nuisances causées aux Palestiniens étaient disproportionnées et a ordonné à l'Etat de les déplacer. L'Etat n'a toujours déplacé la barrière dans aucun de ces secteurs», dénonce B'Tselem.
723 kilomètres de long une fois achevé
Par ailleurs, l'ONG rappelle qu'en mai dernier 409 kilomètres de mur ont été construits, soit 57% du tracé final, alors que 66 km (6%) sont actuellement en construction. Au final, le mur doit s'étendre sur 723 kilomètres et empiéter sur 11,9% de la Cisjordanie.
Le communiqué conclut sur «le droit et le devoir d'Israël à protéger ses citoyens et résidents des attaques terroristes». Mais B'Tselem considère que la construction d'une barrière de sécurité, qui, selon les gouvernements successifs, a permis de fortement réduire le nombre d'attentats palestiniens, doit se faire «le long de la ligne verte (d'armistice de 1967) ou sur son territoire».
«Le tracé actuel n'est pas fondé sur des considérations de sécurité, mais sert à maintenir et à étendre les colonies», accuse l'ONG israélienne.