Pour établir un diagnostic de la crise actuelle et proposer les voies d’une économie plus efficace et plus juste, le club Gauche Avenir a réuni, le 4 avril 2009, des personnalités bien connues –comme les économistes Jean-Luc Gréau et Christophe Ramaux, ou l’ancien ministre du travail Jean Auroux– ainsi que des syndicalistes et de jeunes universitaires. Ici, une synthèse de ce colloque par Bertrand Périssé, animateur de ce site.
(On peut visionner sur le
site du club Gauche Avenir les interventions de ce colloque organisé par Paul Quilès, maire, ancien ministre, et David Cayla, économiste.)
Ni les mesures prônées par le G20, ni celles de la droite européenne et française, ne s’attaquent au cœur des problèmes. C’est à une crise de surproduction et d’insuffisance de la demande solvable que nous avons à faire : elle pose donc la question du partage des richesses. C’est par une financiarisation débridée que la loi du plus riche a pris le pas sur le développement humain : elle doit être remise en cause, plus que par quelques règles de transparence, par l’irruption de logiques démocratiques dans le fonctionnement de l’économie et de l’entreprise.
== 1 == CAUSE MAJEURE DE LA CRISE : LA SOUS-REMUNERATION DU TRAVAIL.
La récession atteint la plupart des pays développés, les échanges mondiaux sont en forte contraction. Les deux catégories de pays les plus touchés sont d’une part les économies performantes à l’export (Japon, Allemagne, Corée du sud), d’autre part les nations surendettées (Etats-Unis, Angleterre, Espagne). Mais, par le jeu mécanique de la mondialisation, la crise américaine s’est propagée à toutes les régions du monde.
La cause fondamentale de cette crise, non évoquée par le G20, est la sous-rémunération du travail, et donc la défaillance de la demande, phénomène plus ou moins accusé selon les pays. En cessant de distribuer aux salariés les gains de productivité, en tirant vers le bas –par la mise en concurrence mondiale– les conditions de rémunération du travail, on aboutit finalement à un déséquilibre classique de l’offre et de la demande.
Après 1997, la demande intérieure des économies asiatiques émergentes va tomber à environ 3% de croissance annuelle, contre 10% auparavant, alors même que la croissance de leur production reste très dynamique. Parallèlement, aux Etats-Unis, au Japon et en Europe, la demande stagne (érosion continue du revenu médian des ménages américains ; baisse en Europe du salaire indirect consacré aux prestations sociales). En France, la part des salaires dans la répartition de la valeur ajoutée totale a baissé entre 1983 et 1990 de 8 à 10 points, pour être amenée à un niveau de 3 à 5 points inférieur à celui qu’elle était dans l’après-guerre des 30 glorieuses. Partout, chômage et précarisation de l’emploi ont participé à cette compression de la demande.
La crise a été retardée par le recours à l’endettement, qui s’est amplifié depuis 15 ans pour maintenir la croissance et l’activité. Pour certains pays (France, Allemagne, Italie, Japon), l’endettement public a été privilégié. Pour d’autres (Etats-Unis, Grande Bretagne, Irlande, Espagne), c’est l’endettement privé. C’est la somme des dettes publique et privée qu’il faut considérer. On constate que les pays les plus endettés globalement sont ceux qui ont privilégié l’endettement privé (et ont pu, du coup, afficher parfois une bonne santé budgétaire). Remarquons au passage que c’est sur le seul endettement public que les médias et la doxa dominantes veulent inquiéter l’opinion…
Le déclenchement de la crise des subprimes immobiliers américains a montré les limites de l’endettement pour compenser l’appauvrissement d’une population.
En France, les politiques de l’emploi, censées combattre le chômage, accompagnent –sur fonds publics– la compression du coût du travail : exonérations de cotisations sociales sur les bas salaires (20 Mds d’€ par an), prime pour l’emploi (3 Mds), etc. Mais on peut s’interroger sur leur pertinence quand on mesure le coût par emploi créé ou sauvé : environ 250.000 € par an.
Christophe Ramaux, maitre de conférence à Paris-I, estime que « globalement, le bilan des réformes libérales est –par contraste– un plaidoyer pour l’Etat social ».
== 2 == LA FINANCE PRIVÉE A CONQUIS UNE POSITION DOMINANTE, SANS TENIR SES PROMESSES
Dès octobre1979, la politique de taux forts supérieurs aux taux de croissance de l’économie, décidée par Paul Volcker, président de la banque centrale états-unienne, marquait la volonté des détenteurs d’actifs financiers d’augmenter leur prélèvement sur la production.
La décennie 80 a inauguré la mondialisation financière : liberté de circulation des capitaux, organisation et interconnexion des marchés financiers, développement d’instruments spéculatifs. Une multiplication inouïe des mouvements de capitaux s’en est suivi.
La croissance mondiale des années 2000 dépendant de la capacité du système américain à créer de la dette, la gestion financière est devenue une activité florissante. Aux Etats-Unis en 2008, elle emploie 5% de la population active, pèse 15% du PIB et génère 40% des profits totaux du pays ! Elle est marquée par la dérèglementation et la multiplication de mécanismes mal encadrés : effet levier (maximiser la rentabilité d'un investissement grâce à l'endettement) ; produits dérivés (à terme et autres) ; titrisation des créances (qui fluidifie les transactions et dilue le risque sur le marché financier) et leur assurance (auprès d’AIG notamment), etc.
Cette « industrie » a tendance à se financer elle-même, générant une inflation financière détachée de l’économie productive « réelle » (actions et obligations croissant 3 fois plus vite que la richesse mesurée par les PIB). La croissance du crédit n’est allée que partiellement à la production, ou à la consommation : elle a beaucoup contribué à former des bulles financières spéculatives sur les bourses, l’immobilier, parfois les matières premières.
Selon la doctrine de la « share holder value », dont Milton Friedman a été le théoricien et Jack Welch (président de US General Electric) le propagandiste, la libéralisation des marchés financiers permettrait l’orientation de l’épargne vers les activités les plus efficaces, et la rémunération de l’actionnaire (dite « création de valeur ») serait le meilleur critère d’évaluation de la production, s’imposant donc comme discipline et formatage du système.
La classe des managers, intéressée à ce schéma, a accepté cette conception au détriment d’autres logiques de développement. Les gouvernements s’y sont aussi largement pliés, et –à leur suite– l’opinion dominante.
Mais la finance n'a pas tenu ses promesses. Depuis 2000, les marchés financiers prélèvent davantage sur l'économie productive qu'ils ne lui apportent de capitaux. Les rachats d'actions et les dividendes versés aux actionnaires ont largement dépassé le volume des investissements qu'ils ont permis. Incapable de s’autoréguler ou d’assurer une bonne gestion des risques, la finance mondialisée fait reposer sur la collectivité publique et les contribuables l'assurance du risque systémique.
== 3 == UN LIBRE-ECHANGE MONDIAL DEBRIDÉ, POUR MAXIMISER LA « VALEUR »
Les échanges mondiaux ont toujours combiné des éléments de protection et de libre-échange, diversement ciblés et dosés. De plus, les entités opérant ces échanges peuvent être des nations (c’est dorénavant dépassé en Europe, mais encore valide pour les grands pays-continents) ou bien des ensembles régionaux de pays, comme l'Union européenne.
Le discours libéral dominant stigmatise « le protectionnisme » (sans préciser lequel), comme un épouvantail ou une maladie, pour mieux justifier la démission des Etats dans la régulation (financière, écologique, sociale) des échanges. Près de la moitié du commerce mondial est d’ailleurs constitué par des échanges à l’intérieur de sociétés transnationales.
Les détenteurs de fonds ont acquis une grande liberté pour affecter et retirer leur argent.
Celui-ci est d’abord placé dans les pays de plus forte rentabilité, souvent Etats-Unis, Royaume-Uni, Pays-Bas, Allemagne (et ponctuellement dans des paradis fiscaux), et dans des technologies immédiatement profitables à faible taux de main d’œuvre.
Les investissements se sont de plus en plus localisés dans les pays à bas coûts de main d’œuvre, non pour alimenter leur marché local mais pour réimporter les produits vers les pays développés. C’est ainsi que le « libre-échangisme » d’aujourd'hui s’est imposé, non pas au nom d’une vision géopolitique, mais pour permettre des profits plus élevés, maximiser la « valeur » d’actifs interchangeables.
Alors que la tradition économique française et allemande, à l’inverse de la britannique, est plus « industrielle » que « commerciale » (plus « protectionniste » que « libre-échangiste »), l’Europe a accepté, au début des années 90 la nouvelle règle du jeu financière, renonçant à maîtriser la circulation des marchandises et des capitaux, s’interdisant d’utiliser un tarif extérieur commun. Elle aurait pu et du conforter son modèle et sa croissance en s’appuyant sur sa grande capacité productive et son vaste marché intérieur, agrandi par l’arrivée des pays d’Europe centrale.
Il faut démonter le mythe puissant selon lequel tout commerce international serait générateur de paix et de prospérité, alors que cela dépend beaucoup des conditions de l’échange, et que de mauvaises conditions d’échange peuvent générer reculs économiques, sociaux et environnementaux. Aujourd'hui, le G20 accorde 250 Mds de dollars au FMI pour qu’il consente des crédits commerciaux : il faut sauver le soldat Mondialisation. Mais quand confiera-t-on des missions de validation commerciale ou de revalorisation sociale au Bureau international du travail ?
== 4 == ENTREPRISES ET SALARIÉS DANS LA CONCURRENCE LIBERALE
La priorité première accordée à la rentabilité du capital privé nuit à un développement équilibré et durable des entreprises.
La logique du profit à court terme a gagné le monde du capital-investissement. Le rachat à crédit d’une entreprise par un fonds d’investissement (système de LBO, leverage buy out) concerne aujourd'hui en France plus d’un million de salariés. Avec la financiarisation, l’entreprise peut donc devenir elle-même une marchandise, qui s’achète et se revend en un temps court, parfois au détriment de l’emploi et du développement économique. Les entreprises en LBO sont d’ailleurs menacées d’une crise systémique de même type que celle des subprimes, car on y retrouve les mêmes ingrédients : titrisation, endettement mal contrôlé, taux élevés et spéculation.
La tutelle du pouvoir financier évoque, par certains aspects, les temps féodaux :
– exacerbation de la concurrence à l’image des conflits entre seigneurs,
– exercice pyramidal de l’autorité justifié par la « guerre économique »
– salariés transférés, sans mot dire, sous l’autorité du nouveau conquérant du fief,
– sous-traitants des grands groupes en condition de vassalité,
– privilèges aristocratiques exorbitants de la condition commune.
L’opinion publique européenne a pourtant été acclimatée, depuis les vagues de privatisation, à cette norme : l’activité concurrentielle devrait relever du capital privé, et la propriété actionnariale serait le mode légitime de gouvernance. De grandes entreprises publiques ou mutualistes (banques, assurances) ont ainsi rejoint le système boursier et actionnarial.
Il reste toutefois en France une moitié des emplois qui ne relèvent pas du fonctionnement capitaliste (emploi public, coopératif, indépendant…). La part de la fonction publique dans l’emploi (20%) est plus importante qu’en 1980. Les services publics et l’Etat social en général résistent bien, montrent leur utilité économique et sociale. C’est heureux car, comme dans tout système vivant, la perte de diversité est inductrice de pathologies.
Là encore, comme en matière de commerce international, la réalité des choses est mixte. Karl Polanyi a montré que toute économie comprend du marché, de la réciprocité, de l’économie domestique et de l’intervention publique. La question est de chercher le bon dosage, et les mécanismes qui puissent servir l’intérêt général.
== 5 == QUELQUES PISTES POUR UN MONDE NOUVEAU
Nous sommes à la fin d'un cycle. Continuer à faire payer les ménages et les salariés ne fera que précipiter l'économie mondiale dans la dépression. Même si une partie de la droite continue de croire que le marché va sortir l'économie de la récession en « purgeant ses excès », les économistes les plus lucides admettent qu'il faut repenser profondément l'ensemble du système, tels Joseph Stiglitz ou Paul Krugman, prix Nobel d'économie.
La crise ne sera pas enrayée sans une revalorisation massive du travail en France et chez ses partenaires. Il nous faut lever les tabous que les idéologues néolibéraux ont installés dans les esprits, comme le danger des protections dans les échanges, la condamnation du capital public, la stérilité de la solidarité et de la redistribution.
A/ Contre le dogme du marché roi, inventer une économie plurielle au service des besoins
Il ne s’agit évidemment pas de nier l’utilité de l’initiative et du capital privés, des mécanismes de concurrence et de marché, mais de les faire cohabiter, au service de l’intérêt général, avec d’autres acteurs et d’autres logiques.
Un nouvel équilibre économique doit être trouvé faisant une plus grande place –à côté du secteur privé– aux secteurs public et socialisé. Toutes les activités humaines ne justifient pas une intervention marchande, ou financièrement profitable. Des champs essentiels comme l'électricité, l'eau, l'énergie, les transports, les banques ne doivent pas relever principalement de la logique concurrentielle.
> Le secteur public – administratif ou productif – peut se développer sous de nouvelles formes, avec de nouveaux périmètres allant des collectivités territoriales à l’Europe. Il a le devoir de se démocratiser davantage en associant mieux ses salariés et le public.
> Le secteur de l’économie dite sociale ou solidaire, historiquement issu du mouvement ouvrier et paysan, est souvent sous estimé, malgré le poids de ses coopératives, mutuelles associations et fondations. Il devrait être associé aux réunions, françaises comme européennes, des partenaires sociaux, ce n’est pas le cas aujourd'hui. Au lieu de compliquer la vie de ce secteur (autorisation préfectorale requise contrairement à une SA) on devrait en favoriser le développement notamment en ce qui concerne les marchés publics, bien au-delà de ses structures de proximité (régie de quartiers) militantes mais fragiles.
Derrière les dogmes de la concurrence systématique et de la marchandisation des activités, c’est la domination de l’argent qui s’avance. La gauche doit réhabiliter l'interventionnisme démocratique et donner à la collectivité un pouvoir sur les affaires économiques. Ce sont les besoins et progrès humains (santé, longévité, autonomie, lien social, culture, connaissance…) qui doivent orienter l'économie. Eric Dacheux, professeur des universités à Clermont-II, est convaincu qu’ « en économie aussi, la démocratie est la bonne méthode pour développer l’intelligence collective »
Cela suppose aussi d’adopter de nouveaux indicateurs économiques comme ceux du développement humain et de l'empreinte écologique.
Jean-Luc Gréau, auteur de "La trahison des économistes", propose de « reconsidérer, par un nouveau texte fondateur, la politique européenne de concurrence »
B/ Modifier l’équilibre des pouvoirs dans l’entreprise privée
Une des réponses de Roosevelt face à la crise des années 30 a été le renforcement des droits syndicaux. La question de la place des salariés doit être remise à l’ordre du jour.
Celui « qui fait » mérite d’être aussi bien considéré que celui « qui a ». Diverses évolutions peuvent être débattues, comme :
> limiter la place de l’actionnariat dans la gouvernance d’entreprise ;
> distinguer deux catégories d’actionnaires: d’une part les partenaires non anonymes, durables, impliqués dans la vie de l’entreprise, à ces titres seuls bénéficiaires d’un droit de vote, et d’autre part les simples détenteurs de placements à rémunérer.
> ouvrir plus largement la possibilité pour les Etats ou collectivités publiques de posséder des actions privilégiées dans certaines entreprises avec droit de vote renforcé
> renforcer le rôle des représentants du personnel, syndicats et comités d’entreprise notamment ; ce dernier participerait aux structures de décisions et instances dirigeantes, présentant des résolutions au conseil d’administration, participant au comité des rémunérations quand il existe ; en cas d’OPA ou de rachat de l’entreprise, le comité d’entreprise devrait pouvoir négocier le volet social du dossier et que son approbation soit requise pour finaliser le projet.
Le droit du travail doit assurer à tous les salariés des garanties comparables, dans les PME et les entreprises sous traitantes, comme dans les grandes entreprises.
Jean Auroux, auteur des lois des années 80 renforçant le contrôle des salariés, affirme qu’« il faut aujourd'hui réouvrir le chantier des nouveaux droits et pouvoirs des travailleurs dans l’entreprise »
C/ Mettre la finance au service de l'économie productive
La détermination des gouvernements, notamment de l’administration Obama, pour une régulation rigoureuse de la finance mondiale est loin d’être assurée. La possibilité en existe pourtant, notamment en mettant fin aux échanges avec les paradis fiscaux, et d’abord de la part des banques qui bénéficient d'aides publiques.
Denis Durand, syndicaliste, auteur de « Un autre crédit est possible », prône un pôle financier public puissant permettant, en France, de réorienter le crédit vers des investissements porteurs d’emploi, d’innovation, de service public… On peut concevoir une gestion publique européenne des transactions financières (comprenant une chambre de compensation) et un organisme public d'évaluation et de notation des actifs financiers.
Taxe Tobin, remise en cause des LBO… les chantiers contre la spéculation ou la prédation financières sont nombreux. Philippe Matzkowski, syndicaliste CGT, président du collectif–LBO, lance un appel aux Conseils régionaux pour que ces collectivités aident les salariés de LBO à s’affranchir de leur joug financier.
D/ Recentrer les échanges commerciaux sur des ensembles continentaux et bâtir un nouvel ordre monétaire
La croissance des échanges mondiaux depuis 1990 est 3 fois supérieure à celle du PIB mondial. Concentrer plus les échanges à l’intérieur de grandes régions d’échelle continentale présenteraient des avantages importants pour tous : moins de dumping social, de prédation financière, de gâchis et de pollution dans le transport non nécessaire, de propagation automatique des crises ; et pour chacune de ces régions, plus de diversité et meilleure répartition des activités, plus grande sécurité et meilleure rémunération des emplois, développement plus autonome. Cela n’empêcherait nullement de maintenir un large commerce international, mais mieux maîtrisé et moins dépendant du marché financier.
La plate-forme unitaire des 8 confédérations syndicales françaises appelle -c'est nouveau et important- à faire respecter, dans le commerce international, des normes sociales, environnementales et de qualité. C’est l’intérêt général qui le commande, et notamment celui des travailleurs dans les différents pays.
Dans l’ordre monétaire, un nouveau Bretton Woods peut être mis à l’ordre du jour, avant que les désordres de la crise ne l’imposent. Il est significatif de voir la Chine, principale créancière en dollars, se prononcer au G20 pour un autre étalon mondial que le dollar US dans le règlement des échanges. Plusieurs options sont possibles (après le « bancor » préconisé par Keynes en 44) : un panier des principales monnaies (sur la base technique des DTS actuels), ou encore un « serpent monétaire international » de fluctuation de ces monnaies, sur le modèle réussi du système européen qui a engendré l’euro.
Pour éviter les excédents commerciaux structurels, les taux de changes pourraient être renégociés régulièrement afin de tendre à l'équilibre des balances de paiement.
Le FMI devrait jouer un rôle différent : au lieu de voler au secours des pays surendettés, il devrait intervenir en amont en garantissant des emprunts, ce qui abaisserait nettement les taux d’intérêt./.
Paris, le 4 avril 2009