Claude Bartolone, député Ps, le 19 août 2008 :
Pour relancer la croissance, les marges de manœuvre existent. Aux socialistes de le prouver en s’opposant et en proposant.
En réunissant dans l’urgence plusieurs de ses ministres, le Premier ministre montre la fébrilité qui s’est emparée du gouvernement suite à l’annonce d’un recul du PIB au second semestre. Il aurait mieux valu s’y préparer au calme au printemps, plutôt que d’attendre le 18 août pour sembler découvrir une situation prévue depuis longtemps par les spécialistes. Lors des universités d’été de La Rochelle, il reviendra aux socialistes de répondre sur le fond en montrant qu’une autre politique est possible.
Contrairement à ce qu’affirme le gouvernement, les marges de manœuvre existent. La suppression du paquet fiscal et la remise à plat des niches fiscales permettraient de dégager plus de 70 milliards d’euros.
Le gouvernement refuse malheureusement d’aller chercher l’argent là où il se trouve et préfère s’enferrer dans une politique idéologique de réduction des dépenses. Cette politique est un échec car elle est fondée sur un présupposé faux et extrêmement dangereux, celui du moins-disant : ce serait par le désinvestissement public et la réduction des coûts salariaux que la croissance pourrait revenir. A terme, cette politique signifie contraction des salaires, réduction de la protection sociale et incapacité de l’économie française de rester à la pointe de l’innovation.
Communiqué de presse de Claude Bartolone, député Ps, président du conseil général de Seine-Saint-Denis, 19 août 2008