Repris du blog du sénateur et dirigeant du Ps : Le livre que je publie aux éditions Balland [est] une démonstration argumentée et documentée et non un pamphlet d’humeur. Encore moins un "règlement de compte". J’expose avec des données et des arguments pourquoi la social-démocratie comme stratégie et comme réalité politique est aussi morte que le communisme d’Etat.
Voir aussi la vidéo de présentation du livre par son auteur (très recommandée) :
J’analyse pour cela ses réalisations récentes et ses résultats électoraux dans les pays de l’Europe du nord. Puis je démontre le lien entre la nouvelle orientation des partis sociaux démocrates qui a conduit partout à des désastres sociaux et électoraux avec la ligne "New democrat" installée par Clinton aux Etats-Unis. Relayée par Blair sur le continent européen, elle l’a finalement emporté partout après l’élimination de Lionel Jospin qui lui avait longtemps résisté.
Je montre tout cela textes en main.
Et de même je montre comment François Hollande et Ségolène Royal notamment, ont été en France les premiers relais de cette orientation dès 1984. Je cite les textes qui s’y rapportent.
Enfin je dis sans détour qu’il y a place en France pour un programme et un parti qui soit ancré dans l’orientation du socialisme historique. Je dis que nombreux sont ceux qui n’accepteront d’aucune manière l’alignement du Parti Socialiste sur cette orientation « Démocrate ». Par rapport à la faillite du communisme d’Etat et au naufrage de la social-démocratie, une force politique nouvelle est nécessaire.
Voila le plan de mon livre. Il respecte le lecteur en ceci qu’il argumente, produit des références de lieux et de faits, cite des documents. Même si l’on est en total désaccord avec toutes mes conclusions, j’estime qu’il mérite mieux que d’être réduit à « un règlement de compte ». Il mérite d’être pris en considération et il n’est pas juste de dire, sans l’avoir lu, que le débat politique « mérite mieux » et que mieux vaut « économiser ses deniers » comme j’ai entendu Ségolène Royal le dire (mais je suis prêt à admettre qu’il s’agissait peut-être d’une simplification médiatique).
Il n’est pas juste non plus de supprimer la librairie traditionnellement installée à l’université d’été du PS qui est souvent l’occasion pour beaucoup de documents de commencer à circuler et donc au moins de commencer à se comprendre les uns les autres sur pièce. Ceux qui prennent ces décisions savent parfaitement qu’elles ne passeront pas inaperçues. Ils préfèrent l’inconvénient de ce qui s’en dira a celui de devoir répondre à ce qui est écrit.
Ainsi va tout, dorénavant. Quel inconvénient y avait-il à m’admettre pour participer à l’animation des débats sur l’état de la gauche ? Suis-je celui qui en à le moins la pratique et la connaissance depuis le référendum ? Ou au débat qui accueillait les représentants des sociaux-démocrates européens ? N’était ce pas l’occasion rêvée d’apporter un démenti argumenté à mes démonstrations à leur sujet ? N’ai-je pas formellement souhaité y participer ? Que vaut après cela les grandes tirades de François Hollande sur le respect que nous nous devons, la nécessité de s’écouter et ainsi de suite ? /.